ÉDITO
Un congrès marqué par la responsabilité politique et la maturité dans un contexte difficile
Notre parti vient de tenir son 6e congrès national à Rennes les 22, 23 et 24 mars. Il a été dédié au peuple palestinien et à la paix, avec un message personnel de soutien mutuel de l'Ambassadrice de Palestine en direction du Parti de Gauche.
L'internationalisme a irrigué nos débats et nos deux tables-rondes sur la Palestine et l'Europe ; les messages internationaux de soutien à notre congrès en étaient le miroir.
Le contexte politique est difficile. Il est marqué par l'offensive brutale de la bourgeoisie et de l'oligarchie, avec une montée en puissance de l'extrême droite, et les menaces pesant sur nos écosystèmes.
Alors que le gouvernement Macron / Attal / Le Maire annonce une coupe supplémentaire de 10 milliards d’euros dans les dépenses publiques, les services publics et la protection des écosystèmes, le Parti de Gauche estime que 250 milliards d’euros ont été retirés ou non compensés aux collectivités locales depuis 12 ans. Cet argent manque cruellement à nos communes, à nos espaces ruraux, pour des politiques d'intérêt général. C’est le hold-up du siècle !
Notre congrès devait définir une orientation révolutionnaire et républicaine pour les trois ans à venir, à partir des problématiques actuelles, et d'y apporter des pistes de réponse pour construire l'alternative écosocialiste.
La question de la Nupes et de l'unité de la gauche sur un programme de rupture a également été au cœur des débats.
Dans le cadre de la campagne des élections européennes aux côtés de Manon Aubry et de la liste d'Union Populaire, le Parti de Gauche va développer un programme d’action en rupture avec les politiques de l’Union européenne (sortie du marché de l’énergie, soutien aux services publics et à l’économie sociale et solidaire, investissements en faveur de la bifurcation écologique, renégociation de la PAC, coopération internationale).
Portons un maximum de député·es de l’Union Populaire au Parlement européen le 9 juin prochain !
Les délégué·es ont représenté des débats, des interrogations, voire des divergences issues des assemblées générales départementales. Plus de cinq cents amendements ont été traités en amont par la commission des débats.
Un sentiment de forte responsabilité a traversé le congrès pendant ces trois jours intenses et, à partir de riches échanges et d'une grande qualité d'écoute, c'est la maturité politique qui a prévalu.
Des votes très majoritaires se sont exprimés avec un texte d'orientation adopté à 82% et des statuts adoptés à 80%, qui intègrent notamment la création d'une cellule de traitement des violences sexistes et sexuelles.
Un nouveau secrétariat exécutif national a été élu avec 75% des voix, recevant ainsi la force et la légitimité du congrès pour mettre en œuvre sa feuille de route, construire et développer notre parti, avec le concours de vous toutes et tous.
L'année 2024 sera aussi celle d'une réactualisation nécessaire de notre programme, avec comme point d'orgue une convention programmatique au premier trimestre 2025.
Avec nos meilleures salutations militantes et écosocialistes,
Isabelle-Hélène Lerner-Sultana, co-coordinatrice nationale
Jean-Christophe Sellin, co-coordinateur national