Le parti d’extrême droite battu, mais la démocratie n’a pas gagné

Le très faible écart entre le PS et le FN lors de la législative partielle du Doubs est un signal d’alarme sur l’état de notre démocratie.

Le second tour a vu se confronter deux candidats qui ne représentaient que 11 et 13% des inscrits, ce qui montre le rejet dont les deux étaient l’objet.

Entre les deux tours, François Hollande tenait sa conférence de presse où il a méprisé l’électorat de gauche en maintenant sa politique d’austérité et en ne pipant mot du chômage. Grave erreur.

De son côté, Marine Le Pen s’assimilait à l’UMP en refusant toute idée d’annulation de la dette grecque.

Le résultat est là. Le député Frédéric Barbier ne représente que 23% des inscrits. La quantité de votes blancs et nuls a fait un bond. L’UMP est explosé en deux, entre ceux qui ont voté FN et ceux qui ont permis in extremis de le battre.

L’extrême droite est heureusement battue, mais personne ce soir ne doit se rassurer à bon compte.

Ce naufrage démocratique souligne l’urgence de refonder totalement notre système politique. Face à la grève électorale qui gagne du terrain, le PG en appelle plus que jamais à une 6ème République. La légitimité des partis du vieux monde s’écroule sous nos yeux. Le FN a clairement montré son aspiration à être – clairement à droite – le garant du système. Pour éviter le pire, il faudra bien convoquer une assemblée constituante permettant la participation du peuple tout entier pour en finir avec l’oligarchie.