Dépassement d’honoraires : un accord grotesque et des milliards au frais des patients

Sur les 40 milliards d’euros versés aux professionnels de santé en 2012, 13 milliards sont restés à la charge des patients. Les dépassements d’honoraires ont coûté plus de 7 milliards aux Français et progressé de 9% en deux ans. Ce phénomène s’ajoute au déremboursement des frais médicaux, au démantèlement de la sécurité sociale et à la casse de l’hôpital public.

La « marchandisation » de la santé renforce les inégalités et plonge des millions de personnes dans l’incapacité de se soigner. 15% des adultes déclarent avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières.

Ressortie humiliée des négociations d’octobre 2012, Marisol Touraine s’est résignée à un simple pari : faire reposer sur la « bonne conscience » des spécialistes la régulation des tarifs pour limiter les dépassements. La signature d’un contrat d’accès aux soins à compter du 1er juillet 2013, finalement laissée au libre choix du médecin, sans sanction, n’est qu’un affichage sans conséquence. Cet accord grotesque va en réalité coûter plus cher aux patients et engendrer une hausse inéluctable des cotisations.

Pour répondre aux nouveaux défis sanitaires et rétablir l’égalité d’accès aux soins, le Parti de Gauche propose la création d’un grand pôle public de santé qui assurera :

  • la prise en charge à 100% des dépenses de santé (soins dentaires et lunettes notamment)
  • l’interdiction des dépassements d’honoraires
  • l’assouplissement du numérus clausus pour les médecins
  • l’arrêt du déremboursement des médicaments.
  • l’abrogation de la loi HPST et de la Tarification à l’activité.
  • une politique volontariste de prévention par la suppression des causes environnementales et chimiques de nombreuses maladies actuelles

Le financement de la protection sociale doit reposer sur les cotisations salariales et mettre à contribution les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances. Face à l’urgence sociale, il faut réaffirmer le modèle de santé républicain par un autre partage des richesses et l’abolition de l’insécurité sociale.