La fausse « rupture » du plan d’investissement

30.jpg Le Premier ministre a annoncé hier son plan d’investissement d’avenir. Derrière les effets d’annonces se cache en réalité la petitesse de son plan. Trois fois moins important que celui lancé par Nicolas Sarkozy, seuls 4 milliards sur 12 seront effectivement consacrés à la transition énergétique soit 30% et non 50% comme cela est annoncé partout. Cela fait à peine 400 millions d’euros par an. Une paille comparée aux besoins et au vivier d’emplois qui pourraient être créés. Le tout sera financé par de nouvelles privatisations. C’est l’écologie au service du libéralisme.

Et pourtant, malgré quelques voix discordantes au sein des partis qui la composent, cela parait satisfaire la majorité gouvernementale dont nombre de dirigeants d’Europe Ecologie. Ceux-là avancent avoir obtenu le financement des promesses de campagne de Hollande. Mais où est la rupture dont parle Pascal Durand, Secrétaire National d’Europe Ecologie les Verts ? D’ailleurs, Arnaud Montebourg lui, ne s’y est pas trompé. Le même jour que le Premier ministre, il a annoncé que la réforme du code minier, pourtant compétence du Ministère du Développement Durable, intègrera l’extraction des Gaz et Huiles de Schiste. Bas les masques. C’est un camouflet adressé à tous ceux qui se sont battus contre cette exploitation dangereuse pour l’environnement, et qui ne répond pas à l’enjeu de la transition énergétique.

EELV doit refuser ce jeu de dupes. Le Parti de Gauche appelle à la planification écologique pour relever le défi de la crise écologique portée par le libéralisme !