Au sénat, gouvernement et sénateurs PS s’opposent à la suppression des franchises médicales

Le 12 mars 2015, le groupe CRC (Communiste Républicain et Citoyen) a soumis une proposition de loi visant à supprimer les participations forfaitaires et franchises médicales mises en place par la droite en 2005 et 2008. Ces franchises et participation forfaitaires (paiement d’un euro par acte médical et de 0,5 euro par boîte de médicaments et acte para-médical) participent activement à l’augmentation du taux de renoncement aux soins et favorisent les inégalités sociales de santé, parmi les plus élevées en Europe. Leur suppression constituerait un premier pas avant la prise en charge à 100% défendue par le Parti de Gauche.

Or, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales, Mme Ségolène Neuville, et les sénateurs PS, se sont opposés à cette proposition au nom de la nécessaire « maîtrise du rythme de croissance des dépenses d’assurance maladie » et « de la demande des entreprises de voir leurs charges diminuer ».

La politique d’austérité promue par la Commission européenne ainsi que les demandes de cadeaux fiscaux du Medef sont donc préférés à l’amélioration de l’accès aux soins et à la réduction des inégalités de santé.

Ainsi, la suppression des franchises, estimée à seulement 1,65 Md€ est jugée trop couteuse. Pendant ce temps, le gouvernement donne aux entreprises plus de 40 Md€ par an au titre du CICE et du pacte de responsabilité, milliards qui viennent s’ajouter aux nombreuses exonérations dont elles bénéficient déjà.