Nous appelons l’Assemblée Nationale a refuser l’accord de l’Eurogroupe

L’accord de l’Eurogroupe issu de trois jours de négociations constitue un coup d’état. Contre le Chili d’Allende, ils ont fait agir le syndicat patronal des camionneurs, cette fois la Troïka a utilisé le blocus financier organisé par la BCE. L’objectif est le même : effacer une victoire populaire.

Alexis Tsipras aura pourtant lutté pied à pied pour éviter une situation de banqueroute à son pays. Son gouvernement aura résisté à l’ordre austéritaire comme aucun autre ne l’a fait. Mais le rapport de force était trop inégal à partir du moment où la France se rangeait derrière l’Allemagne. Car au final François Hollande n’aura fait qu’accompagner les brutalités allemandes et son chantage au Grexit.

Tout y est : renégociation hypothétique de la dette et renvoyée à une date indéterminée, mise sous tutelle par la Troïka (et notamment l’examen de tout projet de loi à venir par les institutions européennes avant même leur présentation au parlement grec), réexamen de toutes les lois votées depuis février sauf le paquet humanitaire, création d’un fonds sous contrôle de la troïka alimenté à hauteur de 50 milliards par les prévisions de privatisation de ce qui reste du secteur public et dont les 3/4 serviront à renflouer les banques et rembourser la dette, batteries de mesures d’austérité etc…

Ces trois jours de négociations auront également montré que l’UE n’existe pas : c’est une Europe allemande qui impose sa loi aux peuples avec la complicité et le soutien du gouvernement français. Ils nous persuadent ainsi une fois de plus que l’UE n’est pas réformable dans le cadre des traités actuels..

La crise de l’UE n’est donc pas derrière mais devant nous.

Dans ces conditions, le PG appelle les député-e-s à s’opposer à ce texte lors du vote de l’assemblée nationale.