L’oligarchie européenne a un plan B : nous aussi !

Sommet internationaliste pour un plan B en Europe, 14-15 novembre, Paris

L’expérience grecque : plus jamais de mémorandum !

« Face à la démocratie grecque, l’oligarchie européenne avait un plan, son plan B : de sortir la Grèce de l’euro en réduisant à néant son système monétaire et économique » alerte la députée européenne de Die Linke, Sabine Lösing.

Les médias bien-pensants se sont époumonés pour véhiculer l’idée que le mémorandum était l’unique option envisageable pour remettre l’économie grecque d’aplomb. Le choix imposé par l’Allemagne était simple : les Grecs avaient le choix entre rester dans l’euro et appliquer le mémorandum austéritaire ou l’expulsion forcée de la zone euro dans le chaos. Plus jamais ça ! C’est sur ce constat d’un euro systématiquement opposé aux choix démocratiques, à la souveraineté et aux acquis sociaux que l’idée d’un plan B solide pour toute l’Europe a été avancée. C’est l’objet de la tribune lancée par Jean-Luc Mélenchon, Oskar Lafontaine, ancien ministre des finances et fondateur de Die Linke), Zoe Konstantopoulou (ancienne présidente du parlement hellénique)Yanis Varoufakis(ancien ministre des Finances grec), et Stefano Fassina, également ancien ministre des finances et député italien, présentée lors de la fête de l’Humanité en septembre. Une tribune bien vite rejointe par des élus européens.

Sortir de la camisole de force dont l’euro est la fermeture éclaire

Ce mercredi, François Hollande et Angela Merkel sont venus prêcher devant le Parlement européen « plus d’Europe », le verbiage habituel pour invoquer un durcissement de la politique économique de l’Union européenne, dans le sens souhaité par l’Allemagne. Les députés européens signataires de la tribune, réunis en conférence de presse, ont rappelé l’importance d’un plan B pour les peuples européens.

Lancer un plan B internationaliste par une première session en novembre

Il est clair aujourd’hui que « la zone euro est un cadre institutionnel créé contre la démocratie » a indiqué le député européen du nouveau parti grec, Unité Populaire, Nikolaos Chountis, ancien secrétaire d’État aux affaires européennes. Nous ne pouvons en rester au TINA (There is no alternative) de Thatcher renchérit Miloslav Ransdorf, élu européen de République Tchèque.

Le plan B est un sommet internationaliste dont la première session se tiendra le 14-15 novembre à Paris. Sabine Lösing (Die Linke, Allemagne) « il s’agit d’installer un processus permanent autour de discussions sur l’euro et l’UE qui existent déjà en Europe. Depuis trop longtemps, les gauches européennes ont sacralisé l’euro, inhibant tout débat et reléguant toute critique à du nationalisme, un argument inique. Une monnaie ne doit pas rester aux mains des puissants. Une monnaie est un contrat social et le fruit d’un équilibre des forces. Elle porte donc nécessairement aux contradictions. Ce sommet est l’occasion d’avoir ce débat contradictoire pour trouver de nouvelles voies en Europe ».

Le plan B « n’est pas une vision isolée dans des frontières nationales. C’est un projet fondamentalement internationaliste pour les peuples européens » a indiqué Marina Albiol, chef de la délégation Izquierda Unida au Parlement européen.

Le sommet de novembre réunira politiques, économistes, intellectuels et ONG en faveur d’un plan B. A l’image du Forum de Sao Paulo qui a porté 11 forces progressistes au pouvoir en Amérique latine, le plan B doit poser sur table toutes les propositions nécessaires pour une nouvelle voie pour les peuples européens, a indiqué Jean-Luc Mélenchon à la conférence de presse. « La variété de nos propositions est une force pour répandre dans tous les pays l’idée d’un Plan B. La sortie de l’euro n’est qu’un des plans sur la table. Il n’y a pas un plan mais des plans B ».

Un réseau d’élus européens en cours de construction

Les députés européens signataires de la tribune entendent lancer un réseau parlementaires. Il se compose pour le moment de : Marina Albiol et Javier Couso (Izquierda Unida, Espagne), Nikolaos Chountis (Unité Populaire, Grèce), Rina Ronja Kari (Mouvement populaire contre l’UE, Danemark), Sabine Lösing (Die Linke, Allemagne), Fabio de Masi (Die Linke, Allemagne), Miloslav Ransdorf (KSCM, République Tchèque)

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