15 mars, 22 avril… et 18 mars: sortir de la précarité et de l’austérité, pour une science libre et indépendante

Aujourd’hui, l’ensemble des personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans le monde sont appelés à se mobiliser pour dénoncer la précarité croissante des carrières dans l’ESR. Cette journée mondiale sera suivie par une autre le 22 avril, contre l’instrumentalisation des sciences par tous les pouvoirs, à l’initiative de scientifiques américains inquiets de l’agenda climatosceptique et affairiste de Donald Trump. Le Parti de Gauche salue ces deux journées de solidarité internationale.

France, Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, Italie… Partout les mêmes attaques contre les statuts, le même règne de l’évaluation permanente, la même injonction à la rentabilité, le même recours aux crédits ponctuels au détriment des financements récurrents: sous l’impulsion de l’OCDE, tous les gouvernements mettent en place une politique qui associe austérité, précarisation et inféodation aux pouvoirs politiques et économiques. Le gouvernement socialiste sortant n’est pas en reste, qui s’inscrit dans les pas de la politique menée entre autres par François Fillon, et privilégie l’austérité, le court-termisme et la précarité plutôt que le temps long sans lequel il n’y a pourtant pas de science, comme le rappelait Jean-Luc Mélenchon dans son meeting holographique du 5 février.

Face à cela, le Parti de Gauche réaffirme son engagement en faveur de statuts protecteurs et de moyens pérennes. Nous réclamons en particulier la titularisation des précaires occupant des fonctions permanentes, complétée par un plan de recrutement de fonctionnaires et par une limitation du recours aux non-titulaires, mais aussi par le retour à une logique de crédits récurrents et par une garantie légale de l’indépendance de l’ESR vis-à-vis de tous les pouvoirs. Ces préoccupations sont au coeur du programme de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise pour l’ESR. C’est pourquoi, le 18 mars, lors du défilé pour la 6 République, aux côtés de tous les citoyens soucieux de rompre avec l’austérité et le règne des intérêts particuliers, nous marcherons pour la science libre et de qualité, sans laquelle il n’y aura pas d’avenir en commun.

Sarah Legrain, SEN en charge de l’ESR et Jean-Louis Bothurel, responsable de la commission ESR du PG