Les informations sur les persécutions homophobes en cours en Tchétchénie glacent d’effroi.

Les informations et témoignages rapportés depuis fin mars par le journal russe d’opposition Novaya Gazeta et des associations du mouvement lgbt russe quant à la mise en œuvre d’une politique systématique de persécutions homophobes par le pourvoir du president de Tchétchénie Ramzan Kadyrov sont glaçantes.

Les témoignages font état d’une politique délibérée et soi-disant « préventive » avant la tenue de gayprides, d’arrestations de centaines d’hommes homosexuels, réels ou supposés, d’enfermements, de traitements inhumains et dégradants ayant entraîné la mort de certains d’entre eux, notamment dans la prison de la ville d’Argoun.

Le Parti de Gauche s’élève contre ces violences invraisemblables qui se déroulent actuellement en Tchétchénie. Les personnes LGBTI de Russie subissent déjà l’arsenal législatif homophobe, transphobe et patriarcal des lois fédérales de ce pays, adoptées durant ces années de mandat présidentiel de Vladimir Poutine, notamment la loi « contre la propagande homosexuelle » de juin 2013 qui pénalise toute visibilité des personnes LGBTI en tant que telles. Le president tchétchène, installé par le Kremlin franchit un pallier supplémentaire dans l’abjection.

Le Parti de Gauche soucieux d’égalité des droits et d’émancipation humaine soutient, avec la campagne de France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, la dépénalisation universelle devant l’ONU des discriminations à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, alors que plus de 70 États pénalisent à ce jour l’homosexualité dont 13 qui prévoient la peine de mort.  Il dénonce également les lois dites « contre la propagande homosexuelle » qui sont apparues ces dernières années en Russie et dans plusieurs pays d’Europe orientale.

Le Parti de Gauche apporte son soutien au rassemblement du jeudi 13 avril à 19h à Paris, place de Colombie à proximité de l’ambassade de Russie, ainsi que celui du vendredi 21 avril Place de l’Hôtel de Villle, organisés par le mouvement LGBTI, en solidarité avec les personnes LGBTI de Tchétchénie et les mouvements en Russie qui s’opposent à de telles persécutions.