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Un an avant la date prévue, Erdogan demande son avis à la Turquie…. après l’avoir bâillonnée.

Depuis trois ans, Erdogan met en place les conditions d’un régime dictatorial en Turquie.

En juillet 2016, il profite d’une tentative de putsch pour justifier une répression en profondeur de toute la société turque   (fonctionnaires, journalistes, universitaires), la mise sous tutelle des élus au Kurdistan turc … et en ciblant le HDP (Parti Démocratique des Peuples).

En avril 2017, Erdogan convoque un référendum pour renforcer son pouvoir présidentiel. Malgré sa défaite évidente dans la majorité du pays, il se proclame vainqueur à 51%.

Parallèlement, il met le réseau des 90.000 mosquées au profit de son parti l’AKP, avec l’objectif de canaliser la colère sociale sur le terrain religieux et  nationaliste par des appels au djihad à l’égard  de ce qui n’est pas turc et notamment les kurdes, présentés comme terroristes .

Depuis janvier 2018, il s’attaque à nos alliés kurdes à Afrin, violant le territoire syrien et  s’appuyant sur les milices djihadistes avec l’objectif de détruire l’expérience démocratique du Rojava.

En plus de l’islamisation, la militarisation de la société turque est inquiétante avec une augmentation du budget de la défense de 41% pour 2018.

Dans ce contexte extrêmement tendu, nos camarades du HDP ont tenu leur congrès en février, démontrant qu’ils sont une force politique considérable avec plus de 30.000 militants. Le Parti de Gauche était présent à leurs côtés.

Face à cette situation d’élections anticipées, le HDP cherchera  encore à incarner l’opposition et  l’alternative démocratique pour la Turquie et une solution politique pour le Moyen-Orient, basé sur l’égalité, le féminisme et la laïcité. Ancien co-president emprisonné depuis 18 mois, Selahattin Demirtas sera le candidat du HDP.