La justice turque tente d’écarter le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, en prononçant une peine d’inéligibilité pour deux ans, sous le prétexte « insultes » envers le comité électoral qui avait invalidé son élection.Il avait finalement été triomphalement élu en avril 2019, grâce aux voix des Kurdes et du soutien du HDP qui n’avait pas présenté de candidat pour permettre l’élection d’Imamoglu.

Erdogan a peur de la cristallisation du bloc CHP-HDP dans la perspective des futures élections législatives et présidentielles de juin 2023. La crise économique fait rage et la coalition AKP-MHP, islamiste et fasciste au pouvoir, est aux abois ; elle va même jusqu’à manipuler l’attentat du 13 novembre 2022 en l’attribuant au PKK, qui n’a jamais attaqué des civils et qui a solennellement condamné cet attentat.

Le Parti de Gauche condamne le « law fare », c’est-à-dire l’empêchement institutionnel par des manipulations, et demande au Gouvernement français d’intervenir au Conseil de l’Europe vis-à-vis de la Turquie qui en est membre.

L’état de droit doit être respecté en Turquie, l’ensemble des prisonniers politiques doivent être libérés, à commencer par les anciens dirigeants du HDP, Selahattin Dermirtas et Figen Yüksekdag, sans oublier le leader du PKK, Abdullah Ocalan. La Turquie doit cesser de bombarder les Kurdes en Irak et en Syrie.