25 avril 1974 – 25 avril 2024 : il y a 50 ans, la révolution des Œillets au Portugal

Il y a 50 ans, le 25 avril 1974, les insurgés de l’armée portugaise, fleur au fusil, faisaient tomber le régime de Salazar après 45 ans de dictature fasciste au Portugal. Ce coup d’État soutenu par le peuple, initia une révolution socialiste, mit fin aux guerres coloniales et permit au pays de connaître démocratie et développement social.

La révolution des Œillets marque le point de départ d’une vague libératrice dans les pays d’Europe du Sud aux mains des dictateurs (Grèce – dictature des colonels ,1974 ; Espagne –Franquisme, 1975). La Révolution des Œillets est restée célèbre et vivante dans nos cœurs et nos chœurs militants avec le chant « Grândola, Vila Morena ». Elle s’inscrit dans le contexte de la décolonisation des pays d’Afrique. Ce pays, inclus dans le bloc de l’Ouest, entame un processus révolutionnaire socialiste et constituant, ce qui inquiète les États-Unis d’Amérique et la France qui voient un « Péril rouge » au Portugal.

L’insurrection militaire menée par le Mouvement des Forces Armées – MFA – porteur des propositions « démocratisation –décolonisation – développement » naît du refus de poursuivre les guerres coloniales en Angola, au Mozambique, au Cap-Vert ou en Guinée-Bissau.

Le coup d’État d’avril 1974 est massivement soutenu par la population. Pendant la période révolutionnaire le MFA, et parmi eux Otelo de Carvalho, soutient les mouvements sociaux des ouvrier·es, habitant·es de bidonvilles et paysan·es sans terre.

Les fortes demandes populaires de l’époque se retrouvent dans le texte constitutionnel issu de l’Assemblée constituante de 1976. Cette construction d’une société d’inspiration socialiste, en rupture totale avec le régime précédent, n’est pas sans rappeler les aspirations du Parti de Gauche à une révolution écosocialiste et citoyenne, à la convocation d’une Assemblée constituante pour une 6 e République.

Le Parti de Gauche est engagé dans cette bataille des idées, pour que la société toute entière s’empare des enjeux sociaux, démocratiques et écologiques et que la révolution citoyenne advienne pour la rupture avec le capitalisme et pour l’écosocialisme.