1. International
La situation géopolitique internationale résulte fondamentalement de l’aggravation des
contradictions du capitalisme mondial, dominé par l’impérialisme états-unien.
Comme nous l’indiquions dans la précédente résolution en mai dernier, dans leur
lutte stratégique contre la Chine, les États-Unis poursuivent leur objectif de la
neutralisation diplomatique de l’Europe et de son asservissement économique avec la
mise en place accélérée d’un impérialisme tributaire, notamment par la dévaluation du
dollar qui a perdu 11,3% par rapport à l’Euro en 2025.
Le 27 juillet 2025, la présidente de la Commission européenne a immédiatement répondu
positivement aux injonctions de Trump, en acceptant notamment d’acheter aux États-
Unis des hydrocarbures issus du gaz de schiste pour un montant estimé à 750 milliards
de dollars durant les trois prochaines années. L’Union investirait au moins 600 milliards
de dollars aux États-Unis d’ici 2029, en cédant aux exigences de Trump.
En Amérique du Sud, sous couvert de lutte contre le narcotrafic les États-Unis d’Amérique
bombardent en toute impunité et illégalité les côtes vénézuéliennes.
Le Parti de Gauche se saisit de ces nouveaux éléments qui bouleversent la géopolitique
internationale pour mieux comprendre et agir. Déjà deux contributions « Qui est en
guerre contre qui ? » et la marche à la guerre qu’entraîne le conflit en Ukraine ont
fait l’objet d’un groupe de travail qui a produit des échanges et pistes avec un texte pour
ce Conseil national.
Les dérives guerrières d’Emmanuel Macron sont inversement proportionnelles aux
capacités à trouver une issue diplomatique et politique à la guerre menée par la Russie
depuis trois ans. Les récents incidents de frontière, avec l’implication de forces de l’OTAN,
marquent le franchissement d’un nouveau palier dans une période de provocations
mutuelles.
Au Népal, en Indonésie, à Madagascar, les jeunes se mobilisent.
Actuellement, au Maroc, le mouvement jeune « GenZ 212 » manifeste autour des mots
d’ordre « nous voulons une meilleure éducation et un meilleur système de santé, pas la
coupe du monde ». Après le décès de plusieurs femmes dans des maternités faute de
soins adéquats, ce puissant mouvement conteste les orientations anti-sociales du
gouvernement marocain et les dépenses délirantes de l’organisation de la coupe du
monde de football dans ce pays où ce sport est pourtant très populaire.
Si la monarchie n’est pas encore ouvertement contestée, ce sont bien les privilèges, les
dépenses inutiles et la spoliation des terres qui sont ciblées.