Moyen-Orient : c’est l’ensemble de la région qui doit être dénucléarisé et désarmé

En visite en Israël, François Hollande a adopté sur le nucléaire iranien la position des néo-conservateurs étasuniens et du gouvernement de droite et d’extrême droite israélien. Ce faisant, il a ciblé l’Iran, pris isolément, comme principale menace pour la paix dans la région et le monde.

Ce positionnement interdit tout progrès sur la non-prolifération, qui doit être couplée avec la question du désarmement nucléaire et réglée au niveau régional. C’est une absurdité de prétendre, avec une quelconque efficacité, exiger de l’Iran de se conformer au Traité de non-prolifération (TNP), sous prétexte qu’il l’a signé, sans rien demander en matière de désarmement aux trois pays « proliférant » situés à proximité de l’Iran, l’Inde, le Pakistan et bien sûr Israël, au seul prétexte qu’ils n’ont pas signé le TNP.

C’est une faute de rompre avec la tradition diplomatique d’une France médiatrice qui, par exemple, avait su par la négociation obtenir en 2003 de l’Iran l’arrêt de l’enrichissement de son uranium. La France doit oeuvrer à l’instauration de la paix au Moyen-Orient. Pour ce faire, elle doit promouvoir le désarmement régional – tant sur les arsenaux chimiques que nucléaires – comme objectif politique et diplomatique. C’est cette position que notre pays doit défendre dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien qui reprendront à Genève mardi 19 novembre.