Mon genre m’appartient : changement d’état-civil libre et gratuit !

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Le Parti de Gauche soutient l’édition 2014 de l’Existrans, la Marche des personnes transgenres et inter-sexes, qui se déroulera samedi 18 octobre à Paris. Il appuie la revendication prioritaire du droit au changement d’état-civil libre et gratuit devant un officier d’état-civil, sans condition médicale ni homologation par un juge (et encore moins par un procureur, tel que l’envisagent les député-e-s PS à l’Assemblée nationale !). Reprenant le mot d’ordre de cette Marche, il pointe l’inaction coupable du gouvernement : Messieurs Hollande et Valls sont plus prompts à s’adresser à «La Manif pour Tous» dans La Croix, qu’à respecter les promesses faites pendant la campagne présidentielle et celles de Mme Vallaud-Belkacem durant l’examen de la loi sur l’égalité femmes-hommes. Les militant-e-s du Parti de Gauche sont choqué-e-s de ces reculs et de ces mensonges aux dépens des personnes transgenres.

Par son soutien politique et sa participation à l’Existrans, le Parti de Gauche entend répondre au renouveau des mouvements réactionnaires qui se manifestent dans les rues et dans les écoles et qui s’arc-boutent sur une vision biologisante du genre et réaffirme que le genre est une construction sociale. Il y a urgence à résoudre les situations de non-droit vécues par les personnes transgenres qui, sauf opération stérilisante ou examens médicaux et judiciaires humiliants, sont contraintes de vivre sans papiers : sans droits civiques et le plus souvent sans accès au marché du travail, ni à la protection sociale. Les règles françaises sont contraires aux préconisations du Conseil de l’Europe. Le Parti de Gauche est aussi solidaire des autres revendications du mouvement Trans, telles que la lutte contre la transphobie et les stéréotypes de genre, contre les discriminations à raison de l’identité de genre, pour le libre choix des parcours médicaux, pour la formation à ces questions des personnels administratifs et des travailleurs sociaux, pour la prise en compte des difficultés rencontrées par les personnes transgenres en milieu carcéral ou lorsqu’elles sont étrangères sur le territoire français.

A la suite de l’Argentine qui a adopté en mai 2012 la loi sur la liberté du genre, d’autres pays comme l’Australie ou le Danemark ainsi que la région espagnole d’Andalousie viennent de légaliser le principe de la libre autodétermination du genre de chaque personne. Lors de la campagne présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon avait défendu cette revendication. La France doit elle aussi faire partie de ce mouvement pour la reconnaissance de ce droit fondamental universel de toute personne à son émancipation sociale.

Le Parti de Gauche donne rendez-vous au départ de l’Existrans, samedi 18 octobre, Place Stalingrad (Paris), à partir de 13h45.