Le parti de Cristina Kirchner reste la première formation du pays

Dimanche 27 octobre, plus de 23 millions d’argentins se sont rendus aux urnes pour élire la moitié de leurs députés et le tiers de leurs sénateurs, dans le cadre de législatives partielles avec un taux de participation de 77,65%.

La tendance des élections PASO (primaires obligatoires) du 11 août 2013 a hélas été confirmée, l’hémorragie des voix vers le candidat d’opposition Sergio Massa dans la province de Buenos Aires ( fief du FPV avec 38% de l’électorat) s’est amplifiée. Cependant le Front pour la Victoire (FPV), le parti du gouvernement, a obtenu environ 1.300 000 voix de plus par rapport aux PASO. Et ce, malgré l’incapacité de la presidente à faire campagne pour cause de maladie.

Bien qu’ayant été battu dans plusieurs districts du pays, le FPV et ses alliés ont réussi à préserver la majorité dans la chambre des députés avec 132 membres sur un total de 250 , paradoxalement le gouvernement bénéficiera de 5 sièges de plus. Par ailleurs, au sénat, le FPV de Cristina Kirchner ne perd qu’un sénateur, et garde la majorité avec 38 sénateurs sur un total de 72 dans des élections de mi-mandat souvent défavorables pour le gouvernement en place.

Le FPV, avec 32.6 5% d’électeurs, confirme sa position de première formation politique du pays, suivis par les radicaux alliés au PS avec 20 ,72% et le Front rénovateur (péronisme dissident) avec 16,5% des scrutins.

Après dix ans de gouvernement, avec tout ce que cela comporte de difficultés, et malgré une situation économique difficile, le Parti de Gauche se réjouit d’apprendre que Cristina Kirchner pourra finir son mandat en 2015 et gouverner sans avoir à jongler avec un rapport de force défavorable au Parlement. En outre, la popularité de Cristina Kirchner, qui selon un récent sondage demeure de 52,5% reste de bonne augure, nous pouvons en effet supposer que le FPV pourra se présenter en 2015 avec de bonnes chances de victoire.

Le Parti de Gauche soutient le Front pour la Victoire en Argentine qui dans un contexte si difficile, parvient à échapper aux pronostics unanimement mauvais des commentateurs, si prompts à monter la chronique d’une fin annoncée du kirchnerisme.

Guillaume Beaulande, responsable de la commission Amérique latine