A l’université aussi, le gouvernement fait du El Khomri !

Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a rendu public un rapport de son inspection générale préconisant une déréglementation complète des conditions de travail des enseignants-chercheurs au profit de dispositifs locaux individualisés.

Il attaque en particulier le Conseil National des Universités, seule représentation disciplinaire élue par les enseignants-chercheurs, dont le rôle serait minoré en attendant sa suppression. Les universités verraient se multiplier les possibilités de déroger à la réglementation nationale en matière de recrutements.

Le rapport défend aussi une réforme du temps de travail des enseignants-chercheurs, en généralisant la modulation individuelle des services entre enseignement, recherche et tâches administratives, y compris sans l’accord de l’intéressé-e. Il s’agit là d’un retour assumé aux projets abandonnés en 2009 suite à une mobilisation historique du personnel des universités, ce qui est intolérable.

Le Parti de Gauche dénonce cette fuite en avant dans le localisme et dans la casse des statuts. Il rappelle son engagement en faveur d’un plan national pour le recrutement massif d’enseignants-chercheurs sous statut de fonctionnaires, passant notamment par la titularisation des précaires. Contre l’arbitraire local et la mise en concurrence des salarié-e-s, la défense des cadres nationaux et des statuts est plus que jamais un impératif, à l’université comme partout.