Financement du terrorisme : Les dirigeants de Lafarge doivent être poursuivis !
Le géant du sable et du ciment LafargeHolcim vient d’admettre avoir conclu des arrangements « inacceptables » avec des groupes armés, finançant indirectement l’organisation Etat islamique afin de poursuivre l’exploitation d’une de ses cimenteries située en Syrie, en 2013 et 2014. Cette entreprise, qui atteint cette année encore des bénéfices records et entend augmenter fortement les dividendes reversés à ses actionnaires, doit rendre des comptes et s’expliquer devant la justice !
Le géant français du ciment fait l’objet d’une enquête à Paris sur ces activité et est visé par une plainte de Bercy et de plusieurs ONG. Au vu la gravité des faits reconnus, l’instruction judiciaire doit être menée jusqu’au bout, déboucher sur la mise en cause des personnes physiques responsables parmi les dirigeants de Lafarge, sans oublier d’instruire les responsabilités au sein de l’Etat français, du ministère et de l’administration de Bercy, de celles et ceux qui étaient chargés de surveiller la série d’interdictions édictées par l’Union européenne et la France, notamment l’interdiction de toute relation avec « les organisations terroristes présentes en Syrie ».
Le silence du Président de la République et du gouvernement sur ce dossier symptomatique des collusions d’intérêts entre de grandes multinationales et les terroristes dans leur financement révèle un deux poids deux mesures inacceptable comparé aux nombreuses poursuites de citoyens dans le cadre de l’instauration de l’État d’urgence.
Pour rappel, c’est Le Monde qui avait révélé l’affaire en juin 2016. Danielle Simonnet avait relayé ces informations au sein du Conseil de Paris en juillet et s’était retrouvée la seule élue à voter contre la convention entre la Ville de Paris et Lafarge pour le sable de Paris Plages. Comble du cynisme, l’édition 2016 de Paris Plages avait été mise sous le signe de la solidarité avec les victimes des attentats terroristes…. A ce lien l’intervention de Danielle Simonnet lors de ce conseil.