Au Brésil, le Parti de Gauche dénonce la partialité de la Justice et revendique la liberté pour Lula de participer de plein droit à l’élection présidentielle au nom des principes fondamentaux de la démocratie. #JusticeForLula #LulaInnocente

Le 24 janvier prochain, l’ex-président brésilien Luiz Inácio da Silva, Lula, sera jugé en deuxième instance, après avoir été condamné en juillet dernier à 9 ans et demi de prison pour corruption et blanchiment d’argent par le désormais célèbre juge de Curitiba, Sergio Moro.

Avec son épouse décédée en 2017, il est accusé d’avoir accepté 2,4 millions de réaux, dont un appartement (le triplex de Guaruja), de la part d’une entreprise de BTP en pots-de-vin de son intervention pour l’attribution de contrats avec la compagnie pétrolière Petrobras.

Mais comme pour la procédure judiciaire qui a conduit à la destitution de sa successeuse Dilma Rousseff en 2016, l’accusation n’a pas fourni les preuves nécessaires à la démonstration du crime et le jugement, accéléré et semé d’irrégularités, s’est transformé en une escalade politique pour neutraliser Lula le plus vite possible dans sa bataille contre le régime anti-démocratique de Michel Temer, parvenu lui au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat constitutionnel, en vue des élections présidentielles prévues pour fin 2018.

Donné gagnant dans tous les sondages avec le double de voix d’avance au premier tour, Lula, par le projet politique qu’il défend et par son immense popularité, est l’homme à abattre pour l’élite conservatrice brésilienne soutenues par les Etats-Unis d’Amérique. Dès le début du procès, les conditions nécessaires à un jugement impartial ne lui étaient pas garanties.
Depuis le coup d’Etat de 2016, le Brésil subit une crise politique sans précédent, qui a mis à mal l’Etat de droit, multiplié les persécutions politiques, réduit drastiquement les dépenses publiques et détruit des garanties sociales conquises de haute luttes au cours des décennies précédentes comme le code du travail. A quelques mois du début de la campagne présidentielle, le Parti de Gauche, préoccupé par la garantie de la liberté d’expression, d’opinion et de la présomption d’innocence, dénonce la partialité de la Justice brésilienne et revendique un jugement exemplaire pour Lula au vu des considérables conséquences qu’aurait le verdict pour l’équilibre démocratique du pays si Lula était interdit de concourir.
Le Parti de Gauche apporte son total soutien à Lula dans son juste et légitime combat pour faire triompher la démocratie et la justice sociale et appelle à soutenir les trois initiatives suivantes :

lula
Appel à signer la pétition mondiale : « Une élection sans Lula serait frauduleuse ».
Elle a déjà été signée par plus de 192 000 personnes, dont d’Oliver Stone, Christina Kirchner, ancienne présidente d’Argentine, « Pepe » Mujica, ex-président de d’Urugay, Ernesto Samper, ex-président de Colombie, Rafael Correa, ex-président de l’équateur ou encore Noam Chomsky.
A Paris, deux actions sont prévues, organisées par le comité de soutien brésilien :
Dimanche 21 janvier de 16h à 19h au Trocadéro : FLASH MOB Une élection sans Lula serait fraudeleuse!
Mercredi 24 janvier à 18h30 à la Bourse du Travail de Paris (3 rue du Château d’Eau, 10e) : Cercle de réflexion et de propositions sur le Brésil

Florence Poznanski, référente pour le Brésil à la commission internationale du Parti de Gauche.
Djordje Kuzmanovic, Secrétaire national du Parti de Gauche, international et défense.