Israël : Non à la colonisation de Jérusalem–Est et à la colonisation des territoires palestiniens, pour le respect du droit international
Depuis plusieurs jours, l’expulsion de familles palestiniennes dans le quartier Cheikh Jarrah à Jérusalem Est a mis le feu dans un contexte de crise et d’instabilité totale en Israël, marqué par l’incapacité de Netanyahou à former un gouvernement et par le report des élections palestiniennes.
Des centaines d’activistes israéliens d’extrême droite harcèlent les Palestiniens et sont descendus en plein ramadan dans les rues de la vieille ville de Jérusalem en scandant « Mort aux Arabes », ou encore « les Arabes sont des femelles ». De violents affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité israéliennes ont fait plus de 300 blessés. Des juifs pacifistes venus à la rescousse ont aussi été malmenés.
C’est le fait de groupes liés aux partis ouvertement d’extrême droite sur lesquels s’appuie le Premier ministre israélien pour tenter de rester au pouvoir. Ces groupes et partis prônent l’expulsion, la colonisation et le transfert des Palestiniens.
Ce déferlement de violence raciste n’est pas seulement dirigé contre la grande fête musulmane de l’Aïd sur le troisième lieu saint de l’Islam. Il s’agit d’une provocation orchestrée par Netanyahou pour déclencher une Troisième Intifada et pour imposer un gouvernement d’urgence nationale, provocation qui rappelle celle de Sharon venant sur l’esplanade des Mosquées en 2000.
C’est aussi un plan général pour déclencher un affrontement avec l’Iran afin d’empêcher un accord Washington-Téhéran.
La loi « Israël, État-nation du peuple juif », adoptée le 19 juillet 2018 par la Knesset, est désormais l’une des lois fondamentales d’Israël ; elle en contradiction avec la déclaration d’indépendance concernant l’égalité sans distinction de religion, de race ou de sexe. Après avoir ainsi officialisé la judéité exclusive d’Israël, Netanyahou met en œuvre une politique d’apartheid sur l’eau détournée au seul profit des colonies, sur l’accaparement de terres, sur la destruction d’habitations, et sur la vaccination anti Covid sélective des arabes israéliens. Cette politique est nuisible pour les Juifs du monde entier, pour la population arabe d’Israël et dangereuse pour la paix mondiale.
Enfin, l’État d’Israël a été créé par les Nations-Unies. Aussi, il semble évident que le droit international y soit respecté. Jérusalem a un statut international et ne peut être la capitale exclusive d’Israël (résolutions 181, 252, 476 et 478). Jérusalem a été reconnue comme capitale d’Israël par les Etats-Unis. C’est ce qui permet notamment à Netanyahou d’agir en toute impunité sur la totalité de Jérusalem.
Le Parti de Gauche dénonce le silence du Quai d’Orsay sur la dérive fasciste et xénophobe du gouvernement de cet État qui ne respecte pas le droit international et appelle à un changement radical de la politique israélienne pour une citoyenneté et un développement inclusif, seule chance d’un avenir en commun possible.