Après le 7 mars, c’est la grève féministe le 8 mars

La Journée internationale des Droits des Femmes le 8 mars aura un retentissement particulier cette année. Elle sera la caisse de résonance de la convergence des luttes.

Le 7 mars, les syndicats appellent au blocage par la grève générale contre la réforme des retraites, reconductible le 8 mars par la grève féministe.

Alors que les mensonges du gouvernement présentent cette réforme comme avantageuse pour les femmes, nous savons au contraire que ce sera encore pire pour elles. Les femmes seront davantage précarisées. Elles représentent une grande majorité des métiers pénibles, peu rémunérés et des carrières incomplètes : infirmières, caissières, aides à domicile, femmes de ménage, AESH (assistantes d’élèves en situation de handicap)… Au travail comme à la maison, les femmes prennent soin des autres à moindre coût.

Grossesses, congé parental, mères isolées, carrières courtes, parcours hachés, temps partiel, travail domestique gratuit, salaires inférieurs, autant de facteurs qui entraînent des retraites bien en deçà de celles des hommes. Ces retraites ne permettent pas aux femmes seules de vivre dignement. Elles sont souvent contraintes de continuer à travailler même quand leurs corps est usé. D’après l’INSEE en 2022, en France, les femmes sont rémunérées en moyenne 22.% de moins que les hommes. Les temps partiels représentent 30.% des emplois féminisés. Le montant des pensions des femmes est inférieur de 25.% à 40% à celui des hommes.

Dans notre programme, la retraite, c’est à 60 ans avec 37,5 annuités ! Et c’est possible !

Le 8 mars sera une journée de luttes féministes contre la réforme des retraites aux côtés des syndicats et pour les droits des femmes aux côtés des des organisations féministes.

Pour le retrait du projet de réforme des retraites et pour l’égalité salariale vers une indépendance économique des femmes. Non à la double peine !

Pour la régularisation des femmes immigrées ou sans papier surexploitées qui doivent pouvoir cotiser.

Pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse).

Pour l’obtention des 2 milliards réclamés par les associations afin de lutter efficacement contre les violences sexistes et sexuelles, d’accompagner et protéger les victimes, de former toutes les personnes qui travaillent à leurs côtés, de faire appliquer les lois existantes et lutter contre les féminicides en constante augmentation dans une société patriarcale où la domination masculine incarne la norme. Pour la fin des discriminations multiples que subissent les femmes handicapées, racisées, lesbiennes. Pour le développement d’une éducation féministe et égalitaire.

La lutte féministe est internationaliste. Solidarité avec toutes les femmes qui subissent la répression, la négation de leurs droits comme les femmes iraniennes, afghanes et kurdes en lutte pour leurs droits, aux femmes ukrainiennes confrontées à la violence de la guerre, aux militantes russes qui affrontent la violence d’État et à toutes les femmes en lutte dans le monde, affrontant les guerres, les répressions, les mesures économiques néolibérales et la violence du patriarcat.

Femme, Vie, Liberté !

Après la journée de grève du 7 mars, on ne s’arrête pas, on continue ! 

Venez nous rejoindre en masse le 8 mars prochain à Paris comme en région !

 

le Parti de Gauche est signataire de l’appel à la grève féministe : https://www.grevefeministe.fr/

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