Macron et la vacuité de sa politique latino-américaine

Les pays d’Amérique centrale et latine Les chefs d’État et de gouvernement de 33 membres de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) repoussent les tentatives de l’UE visant à obtenir le soutien du continent pour l’Ukraine et appellent  à des réparations coloniales dans une contre-proposition de projet de déclaration du prochain sommet avec l’UE des 17 et 18 juillet.

Nous saluons la capacité de résistance de ces pays aux tentatives de « normalisation » que tente d’imposer l’UE aux ordres des USA et c’est ici pour nous l’occasion de dénoncer la vacuité de la politique latino-américaine de Macron.

De Gaulle avait passé un mois en visite officielle dans les principaux pays d’Amérique Latine et il avait en particulier prononcé un discours marquant à Mexico pour contrer les deux blocs.

Macron ne s’est pas rendu une seule fois en visite officielle bilatérale dans l’un de ces pays. Indifférence deux fois coupable : de ne pas positionner la France dans un registre de non alignement en réaction contre le nouveau partage du monde imposé par les puissances impérialistes et de laisser le champ libre à l’Allemagne qui a bien compris l’intérêt de se redéployer économiquement dans des pays en réelle émergence et surtout fournisseurs de matières essentielles au nouvel âge industriel (par exemple le lithium du triangle Argentine, Bolivie, Chili). 

Macron sacrifie notre présence et notre action diplomatique mais aussi la francophonie qui ne cesse de reculer là où elle avait de bonnes raisons de continuer à progresser. 

Il nous faudra procéder à un retournement complet de cette politique du vide afin de renouer avec des pays qui nous sont proches culturellement et pour la plupart idéologiquement.