Les inondations catastrophiques dans l’ouest du Pas de Calais pourraient être évitées

Le Parti de Gauche apporte tout son soutien et toute sa solidarité à tou.tes les habitant.es des communes de l’ouest du Pas de Calais (Audomarois et Montreuillois) qui ont perdu leurs biens et leurs souvenirs dans les inondations causées par les fleuves côtiers. Depuis le début des événements ont eu lieu : 1208 évacuations, 7200 personnes encore en restriction d’eau, panne du réseau électrique dans 1272 foyers, 6000 victimes de coupure de réseau sur leur téléphone portable. Les écoles restent fermées dans 279 communes, des récoltes sont perdues, des entreprises dévastées.

Les scientifiques du GIEC nous alertent depuis plusieurs années mais a-t-on réellement tiré des leçons des catastrophes similaires qu’ont connu d’autres endroits en France, lors d’épisodes cévenols ou à la Faute-sur-Mer, qui était située sous le niveau de la mer ?

Les causes de cette catastrophe que vivent les habitant.es du Pas-de-Calais, sont connues : construction dans des zones inondables, artificialisation et/ou imperméabilisation des sols, pratiques agricoles avec un labour profond et ajout d’engrais chimiques détruisant la faune terricole et appauvrissant la terre qui de ce fait n’absorbe plus l’eau, comblement des fossés et haies arrachées (aujourd’hui encore, 20000 km de haies disparaissent chaque année en France Métropolitaine).

Les solutions elles aussi sont connues :

Lors des aménagements en ville ou en zone rurale, le gravier doit être privilégié au bitume pour les parkings ou les cours de récréation et un maximum d’arbres doivent être replantés, des espaces verts créés et les toitures végétalisées.

Des haies doivent être replantées, qui permettraient de maintenir l’humidité des sols, de ralentir les effets des crues et des coulées de boues ; elles faciliteraient l’infiltration des eaux pluviales par leur système racinaire et offriraient alors une recharge des nappes phréatiques plus efficiente.

L’érosion des sols doit être freinée en ne laissant pas à nu l’hiver après les labours, les sols cultivés.  Couvrir les parcelles de végétaux en hiver et organiser une vraie rotation des cultures peut permettre à la fois de laisser l’eau s’infiltrer grâce au système racinaire et de la stocker, car l’humus se gorge comme une éponge.

Mais ces solutions se heurtent à un laisser-faire des pouvoirs publics quant aux constructions en zones inondables et surtout à une agriculture industrielle non respectueuse de la nature.

Le Parti de Gauche salue la solidarité qui joue à plein entre les habitant.es et demande devant ces catastrophes qui iront crescendo avec le dérèglement climatique, de nouvelles règles élargies, prévoyant des plans d’évacuation et des points de rassemblement identifiés lors d’évacuations d’habitants.

Le Parti de Gauche réaffirme que seule une bifurcation écosocialiste dans la gestion de notre quotidien pourra à l’avenir nous éviter de telles catastrophes que le capitalocène nous apporte.

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