Kanaky-Nouvelle Calédonie : arrêter la marche de Macron à la guerre coloniale

Il y a cinquante ans, le premier ministre de Pompidou, Pierre Messmer, veut faire de la Nouvelle Calédonie une « colonie de peuplement ». Aujourd’hui, le président Macron veut imposer le « vote glissant ». Les mots ont changé, mais pas la réalité d’une logique strictement coloniale. Les pratiques coloniales présentes aux niveaux politiques et économiques viennent de se dévoiler crûment. L’état d’urgence, que le gouvernement envisage maintenant de prolonger de plusieurs mois, la répression de nature militaire, les enfermements arbitraires dans des conditions indignes convoquent la mémoire de l’effroyable guerre d’Algérie.

Macron porte l’entière responsabilité de la catastrophe en cours. En refusant la revendication de report du troisième référendum, exigée par les partis indépendantistes, il a délibérément créé les prétextes pour accéder à toutes les demandes des supposés « loyalistes ». En faisant de l’extrémiste Sonia Backès une secrétaire d’État à la citoyenneté, il a déclaré un choix radical. Les arguties juridiques ne trompent personne : le président veut assurer la prééminence de la bourgeoisie caldoche, à tout prix y compris celui de vies humaines. Et donc le changement de mode de scrutin n’est pas négociable. Avec le chantage à la réunion du Congrès, convoquer les « parties prenantes » à une négociation vide est une insulte que les partis indépendantistes ont fort justement dénoncée.

Les Nations-Unies ont placé la Kanaky-Nouvelle-Calédonie dans la liste mondiale des « territoires non-autonomes ». Après le Sahara occidental, c’est le plus étendu, et le deuxième plus peuplé après la Polynésie française. Situation unique de la France, qui aurait exigé une vision politique à la hauteur du défi. Au contraire, Macron a choisi de déclencher un conflit colonial relevant d’une autre époque.

Le PG affirme le droit à la pleine souveraineté du peuple Kanak.

Il faut arrêter la marche vers le pire, maintenant.

  • Levée de l’état d’urgence
  • Retrait du projet de loi constitutionnelle